Hey, mec ! Tu vas où ?

Il y a presque un an, j'ai pensé un moment à changer de métier. Je voulais être informaticien pour une entreprise de sport et bien-être et j'ai même passé un entretien avec une femme à lunettes, une blonde cinquantenaire aux cheveux courts. Au court de de l'entretien elle aborde la question de l'hygiène au sein de l'entreprise. Et pour illustrer son propos, elle me montre le dessous sale de son clavier d'ordinateur franchement dégueulasse avec de la terre et même un cafard en me disant:
- Bon là, vous voyez, je vous demande pas si c'est propre, c'est clairement très sale... Mais comment on lave ça ?
Interloqué, je ne sais que répondre. Alors, elle se lève et me tourne le dos pour chercher d'autres trucs sales à me montrer.
C'est à ce moment précis que je réalise que je suis en reportage. Considérant que je ne ferais aucun reportage intéressant dans ce bureau avec cette folle, je décide de quitter les lieux.

La nana s'en aperçoit et crie derrière moi: "Hé ! Monsieur Babakouniouk ! Attendez !" Elle me poursuit dans l'escalier. Je presse le pas et finit par la semer. Quittant, l'immeuble, je découvre un bar au bas de l'immeuble adjacent. J'y entre. Il est rempli de types musclés au physique de rugbyman en train de boire une bière.
J'aimerais les interviewer. Alors, je pose la première question qui me vient à l'esprit à l'un d'eux en lui tapant sur l'épaule:
- Hey, mec ! Tu vas où ?
En fait, ce que je voulais dire par cette formule un peu cavalière, c'est "comment allez-vous ?".
Je sens que le gars a envie de me frapper mais qu'il se retient.
J'essaie avec un autre à côté de lui. Même question, en lui tapant aussi sur l'épaule. Lui aussi est mécontent bien que moins agressif. J'essaie avec les autres. Je n'obtiens aucune réponse.
Puis surprise, le dernier est un de mes collègues de travail. Je me demande ce qu'il fait ici avec ces types baraqués alors que lui est plutôt mince avec des lunettes et des cheveux blancs.

Élections présidentielles 2022 - Mon point de vue sur Éric Zemmour

Comme dit dans mon précédent billet, j'ai décidé d'utiliser ce blog pour présenter mes analyses personnelles, qui n'engagent que moi sur des sujets d'actualité. Un sujet qui fait l'actualité en ce moment est bien entendu celui des élections présidentielles. A ce propos, j'ai pour projet d'analyser l'ensemble des possibles candidats pour cette élection. Et autant commencer dès aujourd'hui avec le candidat le plus polémique, vous avez bien sûr deviné: il s'agit d'Éric Zemmour. Analysons la nature de ce candidat en sept questions essentielles.

Éric Zemmour


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans l'eau ?

Il rit bêtement en disant qu'il a oublié son maillot de bain puis se dandine pendant cinq minutes.


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans le lait ?

Il devient très sérieux et fonce tête baissée dans les testicules les plus proches en se prenant pour un missile.


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans le vinaigre ?

Il met ses mains sur les yeux et imite le cri de l'autruche.


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans l'alcool ?

Il louche, fait rouler ses yeux, puis chante tout le répertoire de Carlos en commençant par "Tirelipimpon sur le Chihuahua".


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans l'urine ?

Il dit "Ben voyons !" avant de développer une diatribe d'une heure et demi sur le politiquement correct qui détruit la France depuis quarante ans.


Que se passe-t-il si on plonge Éric Zemmour dans le mercure ?

Il ouvre les yeux et se tait pendant une heure avant de faire une démonstration de karaté.


Que se passe-t-il si on laisse Éric Zemmour à l'air libre ?

Il ouvre grand les yeux et imite un poisson avec sa bouche.

Ne confondez pas le soleil avec une poubelle

Un matin, en me réveillant et en ouvrant les volets, je fus très surpris de voir que le soleil avait changé de couleur : il était vert ! Mais en y regardant de plus près, je compris qu'il ne s'agissait pas de soleil, mais d'une grosse poubelle qui en raison de la grève des éboueurs avait finit par se mettre en lévitation pour manifester son impatience.

Jésus, de gauche ou de droite ?

Être chrétien, est-ce être de gauche ou de droite ?

Sachant qu'être chrétien, c'est suivre le chemin du Christ, la question à se poser est: Jésus était-il de droite ou de gauche ?

Une telle question peut sembler oiseuse et elle me le semblait à moi-même encore il y a quelques mois.

Non seulement parce que les notions de gauche et de droite n'existaient pas du temps de Jésus mais surtout parce que ces notions sont très relatives, que les idées qui furent de gauche à une certaine époque devinrent de droite à une autre époque et réciproquement.

Cependant, au-delà de la relativité des différents clivages qui ont pu caractériser la gauche et la droite en différentes époques, il semble qu’il y a quand-même un clivage invariant : le combat entre les anciens et les modernes, clivage qui existait avant même que des parlementaires se positionnent entre gauche et droite.

Et depuis 1789, malgré les aléas historiques, c’est généralement à droite qu’on trouve les adeptes de la conservation et à gauche, les adeptes du changement.

Or, il se trouve que ce clivage existait déjà au sein du Sanhédrin à l’époque du Christ : d’un côté, les pharisiens qui étaient les réformateurs et qu’on peut donc considérer comme la gauche de l’époque et de l’autre, les sadducéens, conservateurs, que l’on peut donc considérer comme étant la droite.

Des Évangiles, on a retenu des pharisiens leur attachement scrupuleux au respect de la loi. Ce qui est tout à fait en cohérence avec leur réformisme : plus on se vante de respecter la loi, plus on a intérêt à en être l’auteur et donc à la réformer sans cesse. Résoudre les problèmes posés par la loi en créant d’autres lois, voilà une attitude typiquement de gauche et c’est ce que firent les pharisiens avant la mort du Christ et plus encore après sa mort, durant des siècles de Talmud, ayant pris le contrôle total du judaïsme suite à la destruction du Temple.

Les sadducéens, quant à eux, étaient beaucoup moins attachés au respect de la loi qu’ils n’avaient aucun intérêt à réformer, ayant appris à s’en accommoder et n’ayant aucune raison d’en créer de nouvelles. D’où leur attitude conservatrice qui les faisaient s’en tenir à la Torah et rejeter tous les ajouts pré-talmudiques des pharisiens.

La gauche pharisienne était tournée vers l’avenir, espérant le grand soir cours duquel le Messie viendrait libérer Israël du joug romain.

La droit sadducéenne était composée de riches notables souhaitant éviter toute agitation politique et tâchait de garder de bonnes relations avec l’occupant romain.

A l’extrême-gauche, les zélotes, telle une branche armée des pharisiens, n’attendait pas l’arrivée du Messie pour organiser la rébellion et aux discussions sur la loi préféraient l’action violente en vue de la victoire contre l’impérialisme romain, l’abolition de la grande propriété et la libération des esclaves. Et les sicaires, tendance la plus extrémiste de cette mouvance, pratiquaient des assassinats ciblés contre des juifs collaborant avec les romains.

A l’extrême-droite, les esséniens se proclamaient les véritables héritiers du grand-prêtre Sadoq dont les sadducéens avaient selon eux usurpés le nom. Sédévacantistes avant l’heure, ils refusaient la fréquentation du Temple occupé selon eux par des usurpateurs et préféraient se couper du monde qu’ils abhorraient en se retirant à la campagne et dans des grottes, tout en proclamant la haine de Dieu contre les pêcheurs juifs, les païens et les romains.

Pour savoir si Jésus était de droite ou de gauche, extrême ou modérée, regardons donc quelle était l’attitude ce dernier vis-à-vis de ces différentes sectes.
• D’abord, on sait avec quelle violence Jésus dénonçait l’hypocrisie et le fétichisme légaliste des pharisiens.
• Et cependant, ce sont les sadducéens qui furent à l’initiative de son procès et donc de sa mise à mort. Inquiets des troubles qu’il pouvait provoquer, ces conservateurs, selon une conception pré-vichyste du patriotisme, craignaient que ce Jésus ne provoque la colère de l’occupant romain et que de cette colère ne résulte la destruction de la nation.
• Ils obtinrent cependant pour cette condamnation le concours des pharisiens. Face à un péril commun, la gauche et la droite savent très bien dépasser leurs clivages pour réaliser l’union sacrée.
• Mais les quelques membres du Sanhédrin qui rejoignirent Jésus étaient des pharisiens : Nicodème, Gamaliel l’ancien, Joseph d’Arimathie.
• Jésus fut aussi suivi par Simon le zélote et Judas le sicaire, mais on le sait, il fut trahi par ce dernier.
• Les Évangiles ne nous disent rien des liens entre Jésus et les Esséniens. Certains historiens pensent que Jésus était issu de cette mouvance. Pourtant, quelle différence radicale entre l’attitude de repli des esséniens et l’appel du Christ à apporter la bonne nouvelle au monde, entre la croyance essénienne en un Dieu haïssant les pêcheurs et le Dieu miséricordieux incarné par le Christ ! Mais ces historiens répondent qu’ils y avaient différents tendances aux seins des esséniens et que les premiers chrétiens était l’une d’elle.

Si on tire enseignement des Évangiles, un chrétien doit donc :
• Dénoncer sans tiédeur l’hypocrisie de la gauche, sa morale frelatée, son légalisme mortifère et son fétichisme réformateur.
• Dans le même temps, se méfier de la droite comme de la peste car les conservateurs, même quand ils prétendent conserver des valeurs, voire des valeurs chrétiennes, ne conservent au final que leur situation confortable et seraient prêts à tuer dix fois le Christ si celui-ci revenait mettre en cause ce confort.
• Ne pas oublier que lorsque la gauche et la droite s’unissent, c’est généralement pour le pire, c’est-à-dire pour protéger les royaumes de ce monde dont Lucifer est le prince contre la menace divine.
• Savoir qu’au sein de la gauche, malgré l’hypocrisie qui y règne, on trouve quelques âmes réellement assoiffées de justice et de vérité, et savoir les accueillir.
• Dans le même ordre d’idées, accueillir les bonnes volontés venant de l’extrême-gauche mais se méfier des gauchistes orgueilleux qui prétendant faire la révolution veulent en vérité faire de la révolution leur chose, qu’ils pourraient contrôler, et que leur orgueil peut les amener à devenir les pires traîtres au service du pouvoir
• Comprendre que l’extrême-droite a raison de dénoncer radicalement la laideur du monde contemporain. Comprendre qu’elle a tort de répondre à cette laideur par le repli et la haine plutôt que par l’amour et la miséricorde. Accueillir les fachos comme les gauchistes pour peu qu’ils renoncent à cette haine et ce repli.

La gauche et la droite, ce sont deux manières différentes de refuser l’avènement du royaume des cieux qui est abolition des royaumes de ce monde.

A droite, les sadducéens entendent préserver ces royaumes par leur posture conservatrice.

A gauche, les pharisiens veulent sauver ces royaumes dans une fuite en avant réformiste.

Les uns comme les autres seront balayés avec l’avènement de la nouvelle Jérusalem.

Le Christ n’est évidemment ni de la droite ni de la gauche car il est le feu divin qui détruit l’une et l’autre.

TA LANGUE

De nouveau t'embrasser... Oh... De nouveau connaître l'insolence de ta langue, la chaleur de tes jambes, la si troublante générosité de tes seins...

Toi, le coeur doux, le seul avec qui j'aimerais vivre éternellement...

De nouveau, nous jouerons avec nos visages... Et nos nez, doucement, se cogneront, ô jeu enfantin sublimé par ta douceur, notre amitié, mon sentiment...
Mes narines respireront l'or de ta peau...

Et nos lèvres, gentilles petites... elles oseront s'unir... oseront chanter l'orgie de salive...

Et ta langue, infiniment provocante, infiniment insolente, infiniment audacieuse, ta langue, anarchiste absolue, qui ne connaît aucune limite aucune règle, aucune pudeur lorsqu'elle désire... Tu embrassais si bien avec ta langue... Aurais-je encore le bonheur de la sentir se plonger en moi, ta langue ?

Oh, misère !

Ne pourrai-je donc jamais en ressentir à nouveau la volupté, de cette langue ? Ne pourrai-je donc pas à nouveau l'attraper de mes lèvres, la dévorer, l'engloutir, cette langue ?

...ce secret que tu caches au fond de toi.

Usulation

Usul suce un lapin, sauvagement usurpe certaines enveloppes, unanimité néfaste, lentement apostrophée pour induction népotique.

Amoureusement, maman ourse urine rouge et utile sur ennemi magnanime et nigaud triste, voilà où inscrire tout; évidemment mourir entier traduit ton regret emphatique, car habiter avec tes ouailles nuit.

Mais avoir initié suit ou nuit, un titre idiot lui inspire souvent en suçant ouvertement un vagin entâché, non trituré, titillé originellement, non abîmé, mais imbibé, très impeccablement émietté car habituer un dromadaire en hélant amicalement bébé iguane timide, un élan lentement lyophilisé emmerde magistralement ennemi télégénique; évidemment, toute emprise imite nostalgiquement ton empire.

DÉBLAYURE INTESTINALE

Essayez un peu de sauter en l'air avec un parapluie dans la bouche. La pluie vous glisserait facilement jusqu'à l'anus. Votre sphincter aurait alors tendance à gonfler, à éclater et tout redeviendrait confettis. C'est pourquoi j'aime à me débarasser de mes rancoeurs injustifiées, surtout quand les nuages couvrent ma boîte de conserve.

Je sais très bien que l'on me juge seulement sur mon physique. Oui, je l'avoue j'aime les horribles femmes, celles qui dévorent les enfant, celles qui ont du sang autour de la bouche. J'aime à lécher toute cette mixture rejetonne. Et j'en frémis de plaisir rien que d'y songer. Alors quoi, un peu de tolérance! Ce n'est pas parce que j'aime la mort qu'il faut m'interdire de vivre.

Monstre très laid

L'ANGE À LA TROMPETTE

Lu "L'Ange à la trompette", roman d'Ernst Lothar. Sur-titré "Roman d'une famille à Vienne".

Le titre du roman fait référence à l'ange qui sert d'écusson à la maison où loge cette famille. Il serait fastidieux de faire la liste de tous les membres de cette famille. Je me contenterai donc des principaux protagonistes.

Franz Alt, patron d'une fabrique de pianos, se marie avec Henriette, fille du professeur Stein, dont le nom laisse deviner des origines juives, bien que la famille soit convertie au catholicisme.

Hans, premier enfant né de cette union, qui reprendra la fabrique de son père, se marie avec la comédienne juive Selma jouant entre autres le rôle de Jeanne d'Arc, élève de Sigmund Freud et acquise à la sociale-démocratie.

Selma est assassinée par Hermann, frère de Hans converti fantatiquement au nazisme qui tentera vainement de faire accuser sa propre mère pour faire d'une pierre deux coups. Puis avec l'annexion de l'Autriche par Hitler, Henriette Alt est tuée et la fabrique de pianos retirée à Hans.

Ce "roman d'une famille à Vienne" est donc le roman d'une famille bourgeoisie de Vienne qui connaîtra une fin tragique avec l'avènement du nazisme pour s'être quelque peu enjuivée. Un roman quelque peu autobiographique quand on sait que l'auteur lui-même dû fuire l'Autriche pour les mêmes raisons.

Un passage intéressant du roman est l'idylle entre Martha-Monica, soeur de Hans et le comte Gaetano Orbellini, diplomate italien et militant fasciste.

A cette occasion nous est rappelé que les fascistes furent d'abord opposés aux nazis, plus encore qu'aux bolchéviks, notamment sur le terrain autrichien ! Vérité que nous a fait oubliée la propagande déversée par ces fabriques à crétins que sont la télévision et l'éducation nationale pour qui "fascisme" et "nazisme" sont quasiment synonymes.

En effet, le comte Orbellini propose à Hans de participer à la création de milices facistes afin de contrer l'influence nazie en Autriche.

"Je recommanderais, et même vivement, d'organiser immédiatement dans toute l'Autriche, une milice armée suivant le modèle fasciste, destinée à protéger la population contre le terrorisme communiste et la menace plus grave encore du nazisme. Au moment propice et quand la milice sera organisée, les armes et l'appui nécessaire lui seront fournis."

Le refus de Hans et la réponse du comte sont révélatrices.

"- En ce cas, je ne suis pas votre homme, dit Hans. Excusez-moi , mais un parti qui a choisi les faisceaux pour symbole ne m'insipire qu'une sympathie relative.
- Tout le monde ne peut pas avoir comme emblème un ange armé d'une trompette, répondit l'talien"

Les symboles ont leur importance et il y a une morale politique à cette histoire: pour avoir préféré l'angélisme de la social-démocratie à la virilité du fascisme, la famille Alt-Stein subira la punition du nazisme.

Pour avoir préféré Hitler à Mussolini et pire encore, pour avoir jeté Mussolini dans les bras de Hitler, l'Europe subira le châtiment de la seconde guerre mondiale.

Mais l'oligarchie à l'origine de cette préférence, elle, en sortira renforcée. Quand on connaît la suite de l'histoire, on comprend pourquoi elle préféra favoriser un fou-furieux racialiste primaire et belliciste face à des nationalismes plus sérieux.

Car le fameux mot d'ordre maintes fois ressassé "plutôt Hitler que Blum", s'il cache d'abord le fait que Blum laissa faire Hitler, cache aussi le fait qu'il y eut cet autre mot d'ordre: "plutôt Hitler que Mussolini".

Aujourd'hui encore l'oligarchie préfère les néo-nazis ukrainiens au "fasciste" Poutine, les criminels de Daesh et Al-Nosra au "dictateur" Bachar El Assad.

La dernière phrase du roman est celle d'une femme parlant à la radio, reprise de la réplique de l'actrice Selma déclamée quelques chapitres plus tôt sur une scène de théâtre: "Je vous libérerai de la peur !"

Pour nous libérer de la peur, les anges de la social-démocratie sont parfois - parfois seulement, et souvent au plus mauvais moment - des experts.

Mais qui nous libérera du mal ?

L'Ange à la Trompette - par Ernst Lothar

Réveille-toi !

Mon cher lecteur, permets moi de te tutoyer. Évidemment, je ne me permettrais jamais de tutoyer mon lecteur quand j'écris un article pour "Le Journal des Infos". Mais justement, ici, ce n'est pas le journal, c'est mon blog personnel et je me permets de te tutoyer pour te parler en toute franchise car j'ai des choses importantes à te dire. Cher lecteur, tu es à côté de la plaque. Je te le dis amicalement. Je ne sais pas si tu es de ceux qui ont peur d'Eric Zemmour car ils ont peur du fascisme ou de ceux qui ont espoir en lui mais dans les deux cas, tu te trompes. Tu te trompes si tu crois qu'il va sauver la France et s'il te fait peur, tu as peur de mauvaises raisons. La vérité, c'est que le vrai nom de Zemmour est Zemor, qu'il est un extra-terrestre , héritier d'une longue dynastie et que son véritable projet est la conquête de la planète Terre.

Un météorite fonce dans la campagne tandis que trois fantômes surgissent.

Tout ça, tu ne le sais pas car tu n'es conscient de rien. Chaque jour, tu te réveilles et tu t'endors mais tu ne comprends rien à ta vie. La plupart du temps, tu ne sais même pas ce qu'est dormir, pas plus que tu ne sais ce qu'est être éveillé. Revois ta position binaire sur les enfantements gigantesques et multiprises dont ami gentil le facteur mystique des foutaises invariantes a su retenir le bruit. A quel détour les endives volantes nous forcèrent lorsque nous les vîmes ouvrir leur gueule et nous menacer de foutre en l'air la totalité des parades multiples entachées seulement de paradoxales médailles ? Apprends bien, mon ami que c'est à tes dépens que les pisseurs de merde vont envahir la terre entière pour y mettre comme dirigeant le sympathique Zemor IV, adorateur des biscornus méchants sur la platitude magique du purin bijoutier. A la table des correspondants, on se pince en pensant à la fabrication des embouteillages qui ne sut jamais rien créer d'autre que des funiculaires intemporels dont mon partisan cousin avait pourtant révélé le caractère délétère. Évidemment pour toi, tout ça, c'est du chinois. Parce que tu es endormi. Même quand tu es soi-disant éveillé, tu ne fais que dormir debout. Réveille-toi, putain !

LA OÙ T’AS PAS CASSÉ UN BIDULE QUI MARCHAIT

Non on peut pas vraiment dire que j’ai besoin de me concentrer pour écrire mes conneries mais dans un endroit comme dans un autre, on m’a souvent dit que pour pas être à la ramasse, je devais quelque part faire de l’orthographe une discipline à mi-chemin entre la cuisine et la machination pratique de mon doigt dans ta gueule. Ça faisait longtemps que j’avais pas dit une vulgarité, à peu près trois secondes.

Alors, l’autre jour quand le père Dupanloup m’a raconté que la mère à la grand-mère de la machine du bidule du truc du machin du grand-père du truc avait découvert qu’en plus de pas savoir découvrir, mon père avait mangé tous mes plombs et que du coup, il fallait bien que ma mère après avoir consulté, ma soeur, mon frère... bon là faut que j’arrête de parler... y a ma gonzesse qui me parle de Donald Trump en train de se faire engueuler par une chèvre et ça, c’est super important.

La gauche et la morale

Dans un épisode de son émission "Ouvrez les guillemets", le célèbre youtubeur Usul répond à la question "La gauche est-elle le camp du bien ?" Il y répond par la négative expliquant avec justesse que le moralisme est à droite tout en concédant que les figures de gauche adoptent parfois un discours moral de manière à s'attirer les bonnes grâces de l'opinion publique.
Une telle réponse me satisfait. A ceci près que je ne suis pas certain qu'Usul ait bien mesuré à quel point la gauche s'est encombrée de discours moraux qui ne lui apportent plus aucun avantage mais au contraire la handicapent, et l'effort qu'on aura à fournir pour s'en débarasser.

Car Usul est de la gauche dite extrême dont un des plus gros défauts est de reprendre à son compte la haine de l'argent héritée de la morale catholique la plus archaïque.

Voir aussi comment cette extrême-gauche défend l'accueil des migrants, en se félicitant de sa générosité face à des gens de droite dépeints comme des salauds et des égoïstes. Alors que si la défense de l'immigration est bien une cause progressiste à promouvoir, elle n'a pas besoin de ce discours moralisateur. Il suffit de montrer l'apport inestimable des vagues d'immigration successives au dynamisme de l'économie. Sans elles, l'entreprise France serait aujourd'hui en ruine.

Ce qu'il nous faut donc dire en tant que vrais hommes de gauche débarassés de tout préjugé moral, c'est qu'une immigration accrue permettrait de sauver notre économie en fournissant aux entreprises une main d'oeuvre performante, flexible et peu coûteuse. D'autre part l'apport culturel d'autres pays permettra un jour à la France de sortir de tous les immobilismes hérités des traditions les plus archaïques.

Autre exemple : la PMA. La gauche a cru bon de défendre cette mesure au nom de la justice sociale sous prétexte que les couples de femmes aisées ayant la possibilité de pratiquer la PMA à l'étranger, il ne serait pas juste de ne pas la rendre pratiquable également pour les couples de femmes à faible revenu. D'abord, c'est un argument dangereux en ce qu'il encourage la droite à prendre des mesures pour rendre l'accès à la PMA plus difficile pour les femmes aisées. D'autre part, il faut bien réaliser un jour que cette notion de "justice sociale" n'est pas une notion de gauche, bien au contraire, puisqu'elle a été inventée par Louis XVI pour s'opposer à son ministre de gauche Turgot qui préconisait la dissolution des corporations, une mesure de modernisation pourtant nécessaire au développement de l'économie et qui fut heureusement adoptée définitivement grâce à la révolution française en 1791.

La gauche qui s'assume est donc une gauche qui défend la PMA non pas avec de tels jugements de valeur mais en démontrant simplement que cette mesure est une demande réelle et qu'il serait irrationnel de ne pas répondre à cette demande si l'on considère que les citoyens d'un État sont comme les clients d'une entreprise et que si l'entreprise France refuse de satisfaire sa clientèle, elle signe son arrêt de mort à plus ou moins long terme.
Je regrette aussi la timidité de la gauche lorsque sur ce sujet , la droite lui lance l'accusation d'eugénisme. Il ne faut pas hésiter à réfuter l'amalgame oiseux qui est fait avec l'eugénisme nazi. Ce dernier était fondé sur un jugement de valeur posant une hiérarchie des races et en cela était bien une politique d'extrême-droite, si l'on reprend les justes critères d'Usul. Mais il n'y a évidemment rien de tel dans la PMA. Si à titre privé, un couple préfère une certaine couleur de peau ou d'yeux pour l'enfant qu'elle va acquérir, au nom de quoi pourrait-on s'y opposer alors qu'on ne le fait pas lorsque des acheteurs choisissent la couleur de leur voiture, de leur smartphone ou de n'importe quel autre produit ?

Au contraire, le principe de la gauche étant la liberté et donc le choix, comme le promeut avec raison Caroline Fourest, on a tout lieu de favoriser ces nouvelles technologies qui nous offrent des choix que nos grand-parents n'avaient pas la chance d'envisager.

D'autre part, la PMA permettra d'ouvrir la voie à de nouveaux marchés répondant à tout une demande non satisfaite liée à la procréation. Et c'est avec une même rationnalité sereine que la gauche aura à défendre la GPA dans les années qui viennent, ainsi que l'euthanasie qui répond à une autre demande réelle et qui donne la clé d'une formidable variable d'ajustement pour désencombrer les hôpitaux et régler le problème du defficit de la sécurité sociale.

Usul est-il vraiment prêt à s'engager pleinement dans cette voie ? Aura-t-il encore beaucoup d'efforts à fournir pour être réellement de gauche ?

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