Quand faire l'amour ?

Quand doit-on faire l'amour ? Combien de fois par jour, par semaine, par mois ? Il faudrait tout d'abord savoir ce que vous appelez "faire l'amour" ? S'agit-il seulement de la copulation ou également ce que vous appelez "les préliminaires" ? Et dans ces fameux "préliminaires", comptez-vous uniquement les baisers et caresses qui précèdent directement l'acte sexuel ou tous les gestes qui peuvent préparer et favoriser cet acte bien que le précédant de quelques heures, quelques jours, quelques semaines ou plus encore ? Les sourires, les baisers, les embrassades et toutes les tendres attentions échangées tout au long de la journée ne font-ils pas aussi partie des préliminaires ? Autrement dit, tenir la main de sa moitié dans les transports en commun tout en lui caressant les doigts, lui glisser des mots tendres à l'oreille, cuisiner pour elle, lui offrir des fleurs, contempler un paysage avec elle, n'est-ce pas déjà lui faire l'amour ?

Si c'est dans ce sens là que l'on parle de faire l'amour, qui est à mon avis le seul sens qui ne soit pas ridicule, alors je vous encouragerai à faire l'amour à tout moment, sans limite, toujours et partout.

Faire l'amour ?

Qu'est-ce que faire l'amour ?

  • Faire l'amour comme "faire la vaiselle", "faire le ménage" ? Accomplir une tâche, un "devoir conjugual" ? Faire l'amour pour s'en débarasser avant de passer à des choses plus sérieuses ?
  • Faire l'amour comme "faire les idiots" ou "faire le malin" ? Singer l'amour, parodier bêtement ce que le cinéma, la télévision, les magazines nous montrent comme étant "l'amour" ?
  • Ou produire cette étonnante alchimie dans laquelle se heurtent désir et vénération pour enfanter tendresse et beauté ?

TA LANGUE

De nouveau t'embrasser... Oh... De nouveau connaître l'insolence de ta langue, la chaleur de tes jambes, la si troublante générosité de tes seins...

Toi, le coeur doux, le seul avec qui j'aimerais vivre éternellement...

De nouveau, nous jouerons avec nos visages... Et nos nez, doucement, se cogneront, ô jeu enfantin sublimé par ta douceur, notre amitié, mon sentiment...
Mes narines respireront l'or de ta peau...

Et nos lèvres, gentilles petites... elles oseront s'unir... oseront chanter l'orgie de salive...

Et ta langue, infiniment provocante, infiniment insolente, infiniment audacieuse, ta langue, anarchiste absolue, qui ne connaît aucune limite aucune règle, aucune pudeur lorsqu'elle désire... Tu embrassais si bien avec ta langue... Aurais-je encore le bonheur de la sentir se plonger en moi, ta langue ?

Oh, misère !

Ne pourrai-je donc jamais en ressentir à nouveau la volupté, de cette langue ? Ne pourrai-je donc pas à nouveau l'attraper de mes lèvres, la dévorer, l'engloutir, cette langue ?

...ce secret que tu caches au fond de toi.

La mission introuvable

Nos protestations ont fini par porter leurs fruits. Mes camarades et moi-même ont fait remonter à la rédaction les graves problèmes que posaient la gestion calamiteuse des ordres de mission au sein du "Journal des Infos" et celle-ci s'est enfin décidée à prendre des mesures. Désormais, à chaque fois que l'on aura le sentiment d'être dans un contexte de reportage, il suffira de regarder attentivement autour de soi pour trouver inscrit dans un élément du décor l'ordre de mission précis décrivant la nature du reportage à effectuer.

Mais ça, voyez-vous, c'est la théorie. Malheureusement, l'écart avec la pratique est encore abyssal comme j'ai pu le constater le 17 janvier dernier. J'étais chez moi avec ma femme ainsi que deux ouvriers venus effectuer des travaux. Je m'apprête à sortir. Mais dans le couloir, je remarque qu'il y a un défaut sur la porte. Puis, catastrophe, au moment où je l'examine, la porte s'enlève de ses gonds. Heureusement, les deux ouvriers sont tout de suite arrivés pour m'aider à la porter et l'empêcher de tomber. Ensuite, c'est mon ami Olivier R. que je n'avais pas vu depuis un an qui est accouru pour nous aider. Et plein d'autres de mes amis dont Olivier A. que je n'ai pas vu depuis quinze ans. Peu à peu, l'entrée de la maison était envahie par quelques uns de mes amis, tous des hommes, et j'en étais très heureux. D'autant plus qu'il s'agissait d'amis qui ne se connaissaient pas entre eux et j'étais ravi qu'ils fassent connaissance.

C'est à ce moment là que je me suis demandé si je n'étais pas en reportage. J'ai réalisé que c'était bel et bien le cas. Je quitte alors la maison en compagnie de ma femme alors même qu'elle ne sait que je suis en reportage. Nous arrivons dans un centre commercial. Partout dans ce centre, je cherche un endroit où je peux lire quelle est ma mission, n'ayant pas oublié la promesse de la direction du journal. Dans les toilettes, sur un écran d'ordinateur, sur une télévision... Malheureusement, je ne trouve rien. Je continue à chercher. Je trouve un miroir. J'y vois mon visage bien déformé : tout rond, rétréci et pour tout dire, franchement moche. Même chose pour le visage de ma femme. Je lui dis : "regarde comme on est moche !". Ça me fait marrer. Mais toujours pas de mission.

À moins qu'il y ait un truc que je n'ai pas compris, j'ai quand-même l'impression que la direction de notre journal se fout bien de notre gueule !

Quel est votre matricule ?

Je suis fier de travailler pour "Le Journal des Infos". Progresser au sein de ce journal tout en l'aidant à devenir un journal de référence est mon souhait le plus cher. Malheureusement, je me dois de déclarer que la rédaction ne nous aide pas toujours. Il y a notamment des lourdeurs administratives au sein de ce journal qui sont plus qu'handicapantes.

Un jour, je téléphone au journal pour connaître ma mission. A l'autre bout du fil, la voix d'un jeune homme un peu timide commence par me demander quel est mon matricule. Je n'en sais rien, moi : je ne savais même pas que j'avais un matricule ! Alors, je donne mon nom et prénom et qu'il se débrouille pour me retrouver dans la base de données ! Je ne savais pas qu'on était aussi nombreux au Journal des Infos. Je commence à m'impatienter. Je n'entends plus rien au téléphone.

De lassitude, je finis par raccrocher. C'est ridicule ! Quand une rédaction ne permet pas à ses journalistes les plus motivés de travailler dans de bonnes conditions, il y a quand-même un gros problème !

MASSACRE PORCS

Est-ce que vous vous imaginez à quel point ma vie est difficile ? Non, seulement, j'exerce un métier très difficile: journaliste pour le "Journal des Infos". Mais comme si ça ne suffisait pas, je dois me battre régulièrement contre un complot visant à détruire mon couple.

Le 26 novembre 2020, je suis tranquille dans mon séjour. A ma fenêtre, je vois une femme de profil. Je détourne mon regard en me disant qu'il n'y a là rien que de très normal : cette fenêtre donne sur la rue et on y voit tous les jours des homme et des femmes passer. Sauf que... je suis au premier étage et non au rez-de-chaussée et la vision de cette femme est anormalement grande comme si elle était tout près de la fenêtre ! Un peu effrayé, je tire le rideau pour la regarder plus attentivement. Maintenant, je la vois de face. Elle est au milieu de la fenêtre et me regarde ostensiblement avec un sourire narquois.
Ah, c'est bon, je comprends : encore une de ces femmes qu'on m'envoie pour tester ma fidélité. Elles pullulent autour de moi, ces derniers temps. On est clairement dans du harcèlement collectif de grande envergure.
Mais peu importe, elles perdent toutes leur temps. Et pour bien lui signifier, je me moque ostensiblement d'elle en lui faisant des grimaces et des pieds-de-nez. Je voudrais qu'elle comprenne et qu'elle s'en aille, mais elle ne bouge pas d'un pouce et continue de me fixer avec le même sourire malsain. Alors, je décide de pousser plus loin l'irrespect en baissant mon pantalon et mon slip pour lui montrer à quel point je m'en branle, de sa gueule, au sens propre comme au sens propre comme au sens figuré. Mais je réalise que ce n'est pas une très bonne idée : me masturber devant cette femme, n'est-ce pas déjà entretenir un rapport érotique avec elle ? Aïe aïe aïe... Jean-Michel, tu étais en train de tomber dans le piège ! Allons, ressaisis toi ! Oublie cette salope et va plutôt faire un reportage !

Je remonte donc mon slip et mon pantalon et cherche mon téléphone pour y trouver mon ordre de mission. Je le trouve dans la chambre d'à côté. En guise d'ordre de mission, je ne lis que ces deux mots: "MASSACRE PORCS". Qu'est-ce que ça veut dire ? Probablement que dois faire un reportage dans des abattoirs de porcs. Allez, en route ! Je commence par revêtir ma tenue du journaliste neutre du "Journal des Infos", autrement dit par me mettre entièrement nu. Puis je me dirige vers le couloir et sors de mon appartement.

Dans le couloir de l'immeuble, il y a un placard. Je l'ouvre et examine en détail tous les branchements, outils et autres objets qui s'y trouvent, histoire de vérifier que j'ai bien les yeux en face des trous. Le test est concluant : je suis en bonne condition pour faire un reportage. Mais un autre gros problème survient : tout nu dans l'immeuble, très excité, je ressens une irrépressible envie de me caresser. Je m'assois le dos au mur et commence à me masturber langoureusement. Et même temps, j'entends des pas dans l'escalier qui viennent d'en bas et se rapprochent de mon étage. J'espère que c'est ma femme. Malédiction : c'est la femme qui était à la fenêtre ! Peu importe, je continue ma besogne sans prêter attention à elle. Et d'ailleurs, elle passe son chemin, comme si elle habitait dans l'immeuble en faisant comme si je n'existait pas...

Si ceux qui complotent contre moi en m'envoyant toutes ces tentatrices me lisent, qu'ils en tirent cette leçon : jamais, ils ne réussiront à détruire mon couple ! Par contre, concernant ma vie professionnelle, je suis bien obligé de reconnaître les dégâts puisque je n'ai pas pu faire le reportage sur les abattoirs porcins avec toutes ces conneries.

L'ANGE À LA TROMPETTE

Lu "L'Ange à la trompette", roman d'Ernst Lothar. Sur-titré "Roman d'une famille à Vienne".

Le titre du roman fait référence à l'ange qui sert d'écusson à la maison où loge cette famille. Il serait fastidieux de faire la liste de tous les membres de cette famille. Je me contenterai donc des principaux protagonistes.

Franz Alt, patron d'une fabrique de pianos, se marie avec Henriette, fille du professeur Stein, dont le nom laisse deviner des origines juives, bien que la famille soit convertie au catholicisme.

Hans, premier enfant né de cette union, qui reprendra la fabrique de son père, se marie avec la comédienne juive Selma jouant entre autres le rôle de Jeanne d'Arc, élève de Sigmund Freud et acquise à la sociale-démocratie.

Selma est assassinée par Hermann, frère de Hans converti fantatiquement au nazisme qui tentera vainement de faire accuser sa propre mère pour faire d'une pierre deux coups. Puis avec l'annexion de l'Autriche par Hitler, Henriette Alt est tuée et la fabrique de pianos retirée à Hans.

Ce "roman d'une famille à Vienne" est donc le roman d'une famille bourgeoisie de Vienne qui connaîtra une fin tragique avec l'avènement du nazisme pour s'être quelque peu enjuivée. Un roman quelque peu autobiographique quand on sait que l'auteur lui-même dû fuire l'Autriche pour les mêmes raisons.

Un passage intéressant du roman est l'idylle entre Martha-Monica, soeur de Hans et le comte Gaetano Orbellini, diplomate italien et militant fasciste.

A cette occasion nous est rappelé que les fascistes furent d'abord opposés aux nazis, plus encore qu'aux bolchéviks, notamment sur le terrain autrichien ! Vérité que nous a fait oubliée la propagande déversée par ces fabriques à crétins que sont la télévision et l'éducation nationale pour qui "fascisme" et "nazisme" sont quasiment synonymes.

En effet, le comte Orbellini propose à Hans de participer à la création de milices facistes afin de contrer l'influence nazie en Autriche.

"Je recommanderais, et même vivement, d'organiser immédiatement dans toute l'Autriche, une milice armée suivant le modèle fasciste, destinée à protéger la population contre le terrorisme communiste et la menace plus grave encore du nazisme. Au moment propice et quand la milice sera organisée, les armes et l'appui nécessaire lui seront fournis."

Le refus de Hans et la réponse du comte sont révélatrices.

"- En ce cas, je ne suis pas votre homme, dit Hans. Excusez-moi , mais un parti qui a choisi les faisceaux pour symbole ne m'insipire qu'une sympathie relative.
- Tout le monde ne peut pas avoir comme emblème un ange armé d'une trompette, répondit l'talien"

Les symboles ont leur importance et il y a une morale politique à cette histoire: pour avoir préféré l'angélisme de la social-démocratie à la virilité du fascisme, la famille Alt-Stein subira la punition du nazisme.

Pour avoir préféré Hitler à Mussolini et pire encore, pour avoir jeté Mussolini dans les bras de Hitler, l'Europe subira le châtiment de la seconde guerre mondiale.

Mais l'oligarchie à l'origine de cette préférence, elle, en sortira renforcée. Quand on connaît la suite de l'histoire, on comprend pourquoi elle préféra favoriser un fou-furieux racialiste primaire et belliciste face à des nationalismes plus sérieux.

Car le fameux mot d'ordre maintes fois ressassé "plutôt Hitler que Blum", s'il cache d'abord le fait que Blum laissa faire Hitler, cache aussi le fait qu'il y eut cet autre mot d'ordre: "plutôt Hitler que Mussolini".

Aujourd'hui encore l'oligarchie préfère les néo-nazis ukrainiens au "fasciste" Poutine, les criminels de Daesh et Al-Nosra au "dictateur" Bachar El Assad.

La dernière phrase du roman est celle d'une femme parlant à la radio, reprise de la réplique de l'actrice Selma déclamée quelques chapitres plus tôt sur une scène de théâtre: "Je vous libérerai de la peur !"

Pour nous libérer de la peur, les anges de la social-démocratie sont parfois - parfois seulement, et souvent au plus mauvais moment - des experts.

Mais qui nous libérera du mal ?

L'Ange à la Trompette - par Ernst Lothar

Les confinements tuent dans les pays du Sud

Dans un article publié sur le site d'information UnHerd le 22 juillet 2021, deux universitaires, Toby Green et Jay Bhattacharya, reviennent sur la surmortalité observée dans les pays en voie de développement pendant l'épidémie de Covid. D'après eux, une part importante de celle-ci serait à attribuer à l'impact des mesures sanitaires elles-mêmes, et notamment la baisse du Produit intérieur brut (PIB) qu'elles ont entraînée, plutôt qu'à l'épidémie de Covid.
Je vous propose cet article en version française, traduit par mes soins.


"Un rapport sur la surmortalité en Inde a été publié mardi par le Centre pour le développement global. Les auteurs du rapport évaluent l’excédent de mortalité en Inde au cours des 15 derniers mois au nombre vertigineux de 4,9 millions de décès. En d’autres termes, si le taux de mortalité au cours de cette période avait avoisiné ceux des dernières années, 4,9 millions d’Indiens seraient toujours en vie aujourd’hui.

Si le rapport est impressionnant par ses données et sa méthode, l’interprétation donnée par les auteurs l’est moins. Ils soutiennent que le taux élevé de décès supplémentaires prouve que la mortalité liée au Covid est « considérablement » supérieure aux 420 000 morts du Covid actuellement déclarés en Inde.

Nous convenons que cela tende à indiquer que la mortalité liée au Covid en Inde puisse être bien plus haute que les chiffres officiels ne le suggèrent. Mais ce rapport donne-t-il, comme l’affirme The Guardian, « l’image la plus complète jamais donnée du nombre réel de morts de la pandémie en Inde » - ou met-il plutôt en lumière l’impact douloureux des confinements sur les plus pauvres de la planète ? Toutes les indications pointent infailliblement leur doigt vers l'impact des confinements.

Quand le gouvernement a imposé des confinements au printemps dernier, dix millions de travailleurs immigrés dans les villes indiennes, dont beaucoup vivaient au jour le jour de leur travail quotidien, se sont retrouvés sans emploi. Dans une version indienne du « Sentier des larmes » américain, des travailleurs ont été forcés de retourner dans leur village d’origine, parfois éloigné de plusieurs milliers de kilomètres. Nous avons personnellement reçu des signalements de millions de travailleurs migrants venant du Bengale-Occidental, toujours bloqués et affamés après que leur travail se soit évaporé, laissés sans moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs famille.

Le Produit intérieur brut de l'Inde a connu une baisse historique de 7,3 % dans l’année jusqu’au 31 mars. Une étude menée auprès de 75 ménages dans l’Etat de l’Uttar Pradesh a montré que leurs revenus se sont effondrés de 75 % en moyenne pendant cette période. Comme cela a été montré dans un reportage de la BBC, l'impact en a été catastrophique sur la santé publique du pays.

Dans une tentative de réserver les soins de santé aux patients Covid pendant les premiers mois de l’épidémie, l’Inde a restreint l’accès aux cliniques, même à des patients gravement malades. Cette politique a laissé des centaines de milliers de cas de tuberculoses, VIH, cancers, malarias, diabètes, de patients en obstétrique (et d’innombrables autres) sans les soins médicaux nécessaires. A titre d’exemple, la seule absence de traitements pour les tuberculoses au début du confinement a été la cause de 400 000 décès supplémentaires de cette maladie.

La recherche a montré depuis longtemps que l’espérance de vie et le PIB sont étroitement liés dans les pays pauvres : une légère hausse du PIB peut fortement augmenter l’espérance de vie, de même qu’une baisse du PIB entraînera une diminution de celle-ci. L'augmentation de près de 5 millions de la surmortalité en Inde l'année dernière n'est donc pas principalement liée au Covid-19, mais est la conséquence économique, médicale et sociale des confinements instaurés au printemps 2020 et de la panique qui s'en est suivie.

Ces conclusions concordent avec des événements survenus dans d'autres régions du monde. Au Pérou, la mortalité toutes causes en 2020 a augmenté de 96 % par rapport à la moyenne des 3 années consécutives – écrasant toutes les hausses enregistrés ailleurs en Amérique latine. Au début du mois de juin, les autorités péruviennes ont attribué la majeure partie de cette mortalité au Covid, revenant sur des décès précédemment attribués à d’autres causes. Ce changement a plus que doublé le nombre de morts du virus, faisant passer le taux de mortalité par habitants du Pérou quasiment au double du pays suivant le plus affecté.

Cependant, le Pérou a également mis en place l’un des confinements les plus stricts du monde. Les autorités ont attribué l’échec du confinement péruvien à contenir le Covid à des conditions de vie exiguës et précaires. Ils ont raison sur un point. Ce sont principalement les riches avec des emplois stables qui peuvent se permettre un confinement.

Quoiqu’il en soit, le Pérou est un cas difficile à défendre pour les avocats du confinement. Soit le confinement n’a pas permis de contrôler la diffusion du Covid, soit ses effets ont induit une mortalité venant d’autres causes à des niveaux catastrophiques, comme ce fut le cas en Inde.

Alors, à quoi bon débattre des causes de la mortalité ? Ne devrions-nous pas simplement mettre le problème sur le compte de la perturbation causée par la pandémie pour les pays pauvres – une tragédie aussi horrible qu’inévitable – et en laisser les choses-là ? Après tout, nous savons tous que les plus pauvres de la planète sont aussi les plus vulnérables.

Nous devrions résister à ce raisonnement fataliste. Si les confinements sont la cause de ce terrible carnage, comme nous le soutenons, et sont inefficaces pour prévenir les dégâts directs du virus, alors nous devons les exclure en tant que stratégie de lutte contre une pandémie."


Lien vers l'article en anglais : https://unherd.com/thepost/lockdowns-are-killers-in-the-global-south/

Auteurs de l'article :
Toby Green est professeur d'histoire au Kings Collège de Londres, auteur et lauréat de plusieurs prix.
Dr Bhattacharya est professeur à l'Ecole de Médecine de l'Université de Stanford, physicien, épidémiologiste, économiste de la santé et expert des politiques de santé publique. Il s'intéresse notamment aux maladies infectieuses et aux populations vulnérables.

Lien vers le rapport du Center for Global Development, évoqué dans l'article : https://www.cgdev.org/publication/three-new-estimates-indias-all-cause-excess-mortality-during-covid-19-pandemic

VICTIMES DE LA RELIGION

Les journalistes et dessinateurs assassinés de "Charlie Hebdo" sont des victimes de la religion et du fantatisme.

Mais ils ne sont pas seulement des victimes de l'Islam.

Ils sont aussi des victimes de leur culte fanatique de la liberté d'expression, de la démocratie et des droits de l'Homme.

L'intruse

Je ne sais pas exactement qui sont les commanditaires mais il y a presque un an, quelqu'un s'est introduit chez moi pour me nuire. Ça peut vous paraître incroyable mais voici les faits qui se sont produits le 25 novembre 2020, au matin.
J'étais seul chez moi car mon épouse venait de sortir après s'être longuement préparé dans la salle de bain. Je me dirigeais vers la salle de nain pour me laver les dents. Et là, je vois que de l'eau ne cesse de couleur du lavabo, inondant le sol ! Je ferme le robinet en me demandant comment ma femme a pu laisser le robinet ouvert en partant sans s'en apercevoir. La seule explication que je trouve, c'est que comme ça s'était déjà produit il y a bien longtemps avec un ami qui logeait chez moi, il y a eu une coupure d'eau au moment où ma femme voulait se servir du lavabo, que me femme est alors partie laissant le robinet ouvert et que la coupure a alors cessé après son départ.
Le pire dans tout ça, c'est qu'une fois revenue à la maison et voyant ce désastre, c'est moi que ma femme va accuser et j'aurai à m'engueuler avec elle pour rétablir la vérité.
Mais c'est à moment là qu'à ma grande surprise, je découvre que ma femme est encore là, assise sur le bord de la baignoire et me regarde passivement ! Alors, évidemment, je lui demande pourquoi elle est toujours là... Mais je réalise que ce n'est pas ma femme mais une autre femme, très jeune !

J'interroge cette intruse. Je vois qu'elle n'a rien à me dire. Je me dis que la seule chose que je pourrais faire avec elle serait d'ordre sexuel et d'ailleurs, j'ai le fort sentiment qu'elle est venue spécialement pour ça. Je crois même qu'elle a été envoyée par je ne sais qui pour tester ma fidélité. Et bien, elle perd son temps ! Je l'attrape par le col et l'emmène vers la sortie. Je suis violent avec elle, la frappe et l'amène dans le couloir.

Et là, voilà qu'elle se transforme en homme blond et musclé. Je ne m'étais donc pas trompé: cette pseudo-femme était donc bel et bien un piège ! Mais je n'ai pas peur et continue d'amener cet intrus vers la sortie. D'ailleurs, cet homme, bien que très musclé, à l'air très peureux et me supplie de rester.
J'arrive à le mettre hors de chez moi, mas pas totalement : un bras reste à l'intérieur. J'essaie de refermer la porte sur lui. Il suffirait d'un peu plus de force pour pouvoir le mettre à la porte et ainsi m'en débarrasser.

Mais il me résiste et alors que je le tape avec la porte, il devient subitement violent et réussit à revenir dans la maison pour se battre avec moi.
Il est très agressif, haineux. Je me défends comme je peux et commence à avoir un peu peur.
J'ai finalement réussi à m'en débarrasser mais qui pourra sérieusement nier qu'il existe un complot contre moi pour détruire ma vie, à commencer par mon couple ?

Hey, mec ! Tu vas où ?

Il y a presque un an, j'ai pensé un moment à changer de métier. Je voulais être informaticien pour une entreprise de sport et bien-être et j'ai même passé un entretien avec une femme à lunettes, une blonde cinquantenaire aux cheveux courts. Au court de de l'entretien elle aborde la question de l'hygiène au sein de l'entreprise. Et pour illustrer son propos, elle me montre le dessous sale de son clavier d'ordinateur franchement dégueulasse avec de la terre et même un cafard en me disant:
- Bon là, vous voyez, je vous demande pas si c'est propre, c'est clairement très sale... Mais comment on lave ça ?
Interloqué, je ne sais que répondre. Alors, elle se lève et me tourne le dos pour chercher d'autres trucs sales à me montrer.
C'est à ce moment précis que je réalise que je suis en reportage. Considérant que je ne ferais aucun reportage intéressant dans ce bureau avec cette folle, je décide de quitter les lieux.

La nana s'en aperçoit et crie derrière moi: "Hé ! Monsieur Babakouniouk ! Attendez !" Elle me poursuit dans l'escalier. Je presse le pas et finit par la semer. Quittant, l'immeuble, je découvre un bar au bas de l'immeuble adjacent. J'y entre. Il est rempli de types musclés au physique de rugbyman en train de boire une bière.
J'aimerais les interviewer. Alors, je pose la première question qui me vient à l'esprit à l'un d'eux en lui tapant sur l'épaule:
- Hey, mec ! Tu vas où ?
En fait, ce que je voulais dire par cette formule un peu cavalière, c'est "comment allez-vous ?".
Je sens que le gars a envie de me frapper mais qu'il se retient.
J'essaie avec un autre à côté de lui. Même question, en lui tapant aussi sur l'épaule. Lui aussi est mécontent bien que moins agressif. J'essaie avec les autres. Je n'obtiens aucune réponse.
Puis surprise, le dernier est un de mes collègues de travail. Je me demande ce qu'il fait ici avec ces types baraqués alors que lui est plutôt mince avec des lunettes et des cheveux blancs.

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