Être journaliste, pour moi, ce n'est pas uniquement aller dans la rue pour observer et interroger les gens. C'est aussi avoir un petit laboratoire secret pour faire des expériences afin d'étudier sérieusement tous les sujets. Mon laboratoire se trouve au sous-sol. On trouve tout un tas d'objets très divers dont j'ai fait l'acquisition au fur et à mesure des sujets sur lesquels j'ai travaillé en tant que pigiste. Ce qui pourrait choquer le visiteur non averti, c'est d'abord de très nombreuses armes : bazookas, mitraillettes, grenades, revolvers... Tant d'objets acquis dans le cadre de mon reportage sur les trafics d'armes en banlieue. Il fallait bien que je sache s'il est facile de se procurer ces armes, de les stocker sans se faire choper et comment les conserver et les utiliser. Une autre partie de mon laboratoire est un mini-zoo rempli d'insectes, d'oiseaux, de reptiles, de rongeurs, et aussi quelques chats... J'ai entrepris cet élevage lors des débats sur le mariage pour tous. Comme je souhaitais étudier l'homosexualité chez les animaux, j'ai regroupé la moitié de chaque espèce dans des espaces mixtes et pour l'autre moitié, j'ai séparé les mâles et les femelles. Ceci afin d'observer à partir de quel moment et dans quel cas ils ou elles en venaient à se livrer à des actes homosexuels. Dans mon laboratoire, on trouve aussi des objets insolites acquis lors de mes différentes investigations comme un panier rempli de petites culottes collectionnées par une bande de trois ou quatre maniaques sexuels violeurs et fétichistes. Il y aussi un congélateur occupé par mes excréments déféqués à l'occasion de mes différents voyages, ceci afin d'étudier la qualité de l'alimentation de chaque pays. Il y aussi un tatamis que j'avais acheté à l'époque où je devais faire un article sur le judo mais depuis, je l'utilise surtout pour y inviter des prostituées avec qui je peux tester les pratiques sexuelles du moment.
Le plus encombrant dans mon laboratoire est un cadavre de vache folle que j'ai disséqué pour étudier la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Le jour où j'ai ouvert cette vache avec mon scalpel, les entrailles m'ont sauté à la figure. Le seul moyen que j'ai trouvé pour calmer ces organes trop vivants, c'est de les enduire de charbon. Mais il faut que je le fasse tous les jours, sinon elles se réveillent. Mais j'ai remarqué que ça marchait aussi avec du goudron, du pétrole et même de la peinture noire. Il semble que ça marche avec n'importe quoi, du moment que c'est de couleur noire. À moins que les abeilles ne s'enculent, je ne saurais jamais assez maculer de noir les bêtes entrailles qui se répandaient sur ma gueule et que ma mitraille doucement sereine finirait par licencier sans préavis. Avec tant de douloureuses facéties, les impérialistes cachés sur le tatamis onctueux eurent tôt fait de massifier la plantureuse vitrification des arbalètes mal séparées au-delà de la facilité grégaire. On ne peut pas voir qu'il est plus simple de chanter à brûle-pourpoint que de sacrifier très vindicativement sur un panier magique que les mousquetaires du viol avaient consacrés. Se payer une pute, c'est pas vraiment un truc génial mais se le payer avec de la crème fouettée sur la gueule, c'est carrément trop de la balle que tu prendras dans la gueule le jour où la reine des féministes te montrera son cul qui pète et que t'auras l'air con comme une bille qu'on avait lancé du haut d'un immeuble construit sur les ruines d'une civilisation disparue avant même d'avoir pu massacré les civilisations qui l'avaient précédé. Ne te détourne pas des études mystifiantes qui te succédèrent avec le massacre de ton gland gentiment préparé par les armées d'anges et de lutins qu'il fallait bien produire pour pouvoir supputer un nouvel orage et un ancien abâtardissement. On se croirait en Italie quand ma gentille petit suite de merdes jaunes avait tambouriné les putassières interceptions du nord. Maquereau débile, tu crois que tu peux t'endormir sur un nuage alors que la plupart du temps, tu ne sais même pas ce qu'est dormir pas plus que tu ne sais ce qu'est s'éveiller. Et tout ça, comment peux-tu le savoir si tu n'as pas toi aussi, ton petit laboratoire secret ?
Ajouter un commentaire